M. Leduc,
Soyez assuré que nous sommes honorés que vous vouliez vous entretenir avec nous au sujet de Pinkerton en vue d'écrire un article pour le Journal de Montréal – et que nous sommes très content d'apprendre que vous avez apprécié notre livre. Il s'agit pour nous d'un honneur, d'autant plus que nous ne nous attendions aucunement en l'écrivant à ce qu'il génère un tel enthousiasme.
Si, par la présente, nous nous devons de refuser votre invitation, c'est que nous nous voyons mal pour des raisons de principes accorder une entrevue à un média associé à Quebecor. Nous croyons qu'il est de notre devoir de nous opposer, par tous les moyens mis à notre disposition, à ce que nous percevons comme une guerre ouverte que mène son PDG Pierre-Karl Péladeau contre le financement public de la culture – que ce soit en publiant sur une base régulière les articles signés par Nathalie Elgraby-Lévy ou en offrant une tribune à Krista Erickson sur Sun TV News. Ces choix s'inscrivent dans une logique éditoriale globale qui est fréquemment défendue de manière déloyale, voire mensongère.
Nous comprenons bien que vous n'êtes pas, en tant que journaliste, responsable des prises de position de votre employeur. Cependant, nous ne pouvons pas dissocier votre journal d'une vision sociale contre laquelle de tout cœur, en tout temps, nous nous insurgeons. Pour nous qui sommes issus du monde de la micro-édition, cette indignation va de soi. Elle est indissociable de ce que nous sommes en tant qu'artistes – et indissociable du milieu qui est le nôtre.
Si Quebecor désire à ce point étouffer les artistes, l'entreprise devra en retour se passer de leur collaboration. Il nous semble que ce raisonnement est on ne peut plus cohérent.
Nous sommes désolé d'avoir à décliner votre offre. Soyez certain que nous espérons pouvoir vous rencontrer dans de meilleures circonstances, pour parler de cette passion que nous avons en commun pour le neuvième art – que nous savons que vous défendez avec intelligence et rigueur.
Cordialement,
Alexandre Fontaine Rousseau
François Samson Dunlop
Soyez assuré que nous sommes honorés que vous vouliez vous entretenir avec nous au sujet de Pinkerton en vue d'écrire un article pour le Journal de Montréal – et que nous sommes très content d'apprendre que vous avez apprécié notre livre. Il s'agit pour nous d'un honneur, d'autant plus que nous ne nous attendions aucunement en l'écrivant à ce qu'il génère un tel enthousiasme.
Si, par la présente, nous nous devons de refuser votre invitation, c'est que nous nous voyons mal pour des raisons de principes accorder une entrevue à un média associé à Quebecor. Nous croyons qu'il est de notre devoir de nous opposer, par tous les moyens mis à notre disposition, à ce que nous percevons comme une guerre ouverte que mène son PDG Pierre-Karl Péladeau contre le financement public de la culture – que ce soit en publiant sur une base régulière les articles signés par Nathalie Elgraby-Lévy ou en offrant une tribune à Krista Erickson sur Sun TV News. Ces choix s'inscrivent dans une logique éditoriale globale qui est fréquemment défendue de manière déloyale, voire mensongère.
Nous comprenons bien que vous n'êtes pas, en tant que journaliste, responsable des prises de position de votre employeur. Cependant, nous ne pouvons pas dissocier votre journal d'une vision sociale contre laquelle de tout cœur, en tout temps, nous nous insurgeons. Pour nous qui sommes issus du monde de la micro-édition, cette indignation va de soi. Elle est indissociable de ce que nous sommes en tant qu'artistes – et indissociable du milieu qui est le nôtre.
Si Quebecor désire à ce point étouffer les artistes, l'entreprise devra en retour se passer de leur collaboration. Il nous semble que ce raisonnement est on ne peut plus cohérent.
Nous sommes désolé d'avoir à décliner votre offre. Soyez certain que nous espérons pouvoir vous rencontrer dans de meilleures circonstances, pour parler de cette passion que nous avons en commun pour le neuvième art – que nous savons que vous défendez avec intelligence et rigueur.
Cordialement,
Alexandre Fontaine Rousseau
François Samson Dunlop